Peintre figuratif depuis toujours, passionné d’histoire de l’art, je suis influencé par la peinture des grands maîtres mais propose une œuvre résolument contemporaine qui explore la psychologie et la condition humaines. Né en 1967, au Nouveau-Mexique (Etats-Unis) d’une mère américaine et d’un père espagnol, j’ai grandi dans un milieu artistique, mes parents dirigeant une compagnie de flamenco. Lorsqu’ils étaient en tournée je vivais avec ma grand-mère dans la réserve amérindienne de Taos. Au cours de mon enfance j’ai vécu à New York, dans le Massachussetts, mais aussi en Espagne. Après un DEUG de Philosophie, j’ai pris des cours à l’Art Students League de New York, avant d’obtenir mon diplôme de Beaux-Arts et d’Histoire de l’Art. Depuis je me consacre entièrement à ma carrière artistique. Marié à une Française, J’ai vécu en France de 1994 à 1998, période durant laquelle j’ai participé à la Biennale Méditerranéenne de la Jeune Peinture au Musée des Beaux-Arts de Nice et à plusieurs expositions dans le Sud (personnelles ou de groupe) dont Ida y Vuelta, au Musée Denys-Puech de Rodez, dont j’étais un des organisateurs. J’habite depuis 1998 à Santa Fe mais passe régulièrement l’été en Europe. Représenté par diverses galeries américaines, j’ai exposé à Santa Fe, Denver, Miami, New York et Boston, mais aussi souvent en France et en Italie, notamment en Sicile (Syracuse, Noto, Catane). J’anime des stages d’initiation et de perfectionnement à la peinture à l’encaustique, principalement figurative. J’ai été récemment récompensé par le prix de La Vendéenne (USA, pour excellence artistique en peinture à l’encaustique), ainsi que par le prix de la ville de Santa Fe (excellence artistique). Mes œuvres se trouvent dans des collections particulières et publiques en France, Espagne, Italie, Suède, Angleterre, Etats-Unis, Mexique, Canada et autres pays. Déclaration Le portrait a toujours constitué l’un des thèmes centraux de mon œuvre, depuis mes débuts lorsque je peignais des scènes de flamenco pour le tablao de ma mère où ses danseurs et elle exprimaient leur passion sur scène ; trente ans plus tard, j’ai désormais réalisé au cours de ma carrière artistique un véritable tour de la Méditerranée et de ses cultures, depuis les traditions de la Grèce et de la Rome antique jusqu’aux portraits du Fayoum, au baroque du Caravage et à la décadence du Rococo à travers des artistes tels que Jean-Marc Nattier et Jean-Etienne Liotard. Bacon, Freud et Rustin m’ont aussi influencé. Le portrait constitue selon moi un acte politique. Lorsque j’examine les traditions picturales du passé à travers lesquelles nous, êtres humains, nous livrons à cette complicité relativement narcissique entre l’artiste et son sujet, je constate qu’un sous-texte ou courant sous-jacent définit toujours le sujet du portrait selon des critères tels qu’oppresseur, opprimé, admirateur, admiré, amant, aimé… complice ou non. Une partie des œuvres exposées appartiennent à une série intitulée Dona Inès a perdu sa pantoufle, que j’ai exposée à Santa Fe, où j’habite, ainsi qu’à Noto, en Sicile, dans un hôtel particulier baroque. Elle traite des relations entre une aristocrate espagnole imaginaire, nouvellement arrivée dans l’Amérique coloniale du XVIIIème siècle, et sa servante amérindienne, enlevée à son peuple et forcée à l’esclavage. Cette série explore le processus du portrait, la façon dont il crée de fausses images du pouvoir et exprime la vulnérabilité pure de l’opprimé. Le portrait exprime aussi les contradictions et complicités qu’entrainent des relations aussi peu naturelles. La majorité de mon œuvre se concentre sur les femmes. On me demande souvent pourquoi et je suis incapable d’offrir une réponse entièrement satisfaisante. Je trouve les sujets féminins poétiques et émouvants. J’ai grandi entouré de femmes fortes et tragiques à la fois, et elles sont devenues le thème de la majorité de mon œuvre, que ce soit à l’encaustique (peinture à la cire chaude, une technique héritée de l’Antiquité grecque), à l’huile ou autres techniques. Au cours des deux ou trois dernières années, je me suis plus particulièrement dédié aux portraits d’enfants ou de jeunes femmes vêtues de robes du XVIIIème siècle posant dans des paysages d’inspiration industrielle : la crise écologique contemporaine trouve une partie de ses origines dans l’élan colonial du XVIIIème siècle. Les œuvres que je crée (peinture à l’huile, encaustique, pastels, dessins au fusain, à l’encre de Chine et photos) reflètent la diversité de mes sources d’inspiration à travers l’histoire de l’art, et mon évolution en tant qu’artiste. On y retrouve toujours cependant ma fascination du portrait et de la condition humaine. Le mot grec prosorpon signifie à la fois visage et masque. Mon intention ici est d’écarter le masque pour révéler la vie intérieure du sujet, ou de le laisser en place mais parcouru de fêlures à travers lesquelles on devine la réalité vécue de ce même sujet. |